Tant que les inégalités et discriminations envers les femmes perdureront, il sera impossible d’instaurer des changements durables dans la société, ni d’espérer diminuer la faim dans le monde. SWISSAID est pionnière dans le renforcement de la position de la femme rurale et en fait sa priorité dans tous ses projets.

Si certains progrès ont été faits en matière d’égalité entre hommes et femmes ces dernières décennies, l’égalité des chances est à la traîne. L’accès à l’éducation, à un emploi, à un salaire égal pour travail égal, à une voix en politique, au crédit ou à la terre continue à être bien plus difficile pour les femmes que pour les hommes. Notamment dans les régions rurales, où les traditions pèsent lourd; les femmes endossent la grande majorité des charges mais n’ont que peu de droits. La violence à l’égard des femmes, quant à elle, reste bien souvent un tabou. Or, pour avancer, la société a besoin de toutes ses forces.

Quatre piliers fondamentaux de l'egalité

Que ce soit dans ses projets au Sud, dans ses différents bureaux et partenaires régionaux ou dans son engagement en Suisse, SWISSAID se concentre sur quatre thèmes afin de lutter contre les inégalités liées au genre.

1. Prévenir la violence

Notre objectif est de renforcer les campagnes de sensibilisation et de prévention menées par les organisations de la société civile et les institutions publiques. Nous formons également des partenaires sur le terrain afin de garantir que les lois existantes contre la violence soient effectivement appliquées. Dans certaines régions, nous mettons des ressources à disposition pour mieux protéger l’intégrité physique des victimes de violence domestique et les aider à connaître et à faire valoir leurs droits.

2. Promouvoir la participation politique

SWISSAID aide les femmes à devenir politiquement actives, à se faire élire dans des organes administratifs ou politiques ou à exercer leurs droits démocratiques. Cela passe par des formations de plaidoyer et de gestion, ainsi que par le renforcement de la confiance en soi et des formations à la prise de parole. Il est souvent difficile pour de nombreuses femmes de prendre la parole dans des milieux dominés par les hommes.

3. Sensibiliser les hommes

Soutenir les femmes ne suffit pas à changer toute une société. Depuis 20 ans, SWISSAID travaille à sensibiliser les hommes aux formes dominantes de la masculinité et à remettre en question leurs rapports avec les femmes. L’objectif est de changer les attitudes masculines dans les sociétés patriarcales. Chaque homme a sa part de responsabilité dans le changement vers une société plus égalitaire. Cela passe par exemple par des ateliers de réflexion sur les rôles des hommes et des femmes ou par un accompagnement par des psychologues afin d’explorer les rôles et de dépasser les schémas de violence qui y sont associés.

4. Renforcer les jeunes

Les jeunes sont l’avenir. C’est en eux que réside la chance d’un changement social. L’autonomisation des jeunes et la promotion des opportunités d’apprentissage et économiques pour les jeunes filles sont des moyens efficaces d’interrompre la reproduction des inégalités de genre d’une génération à l’autre.

Nos projets impliquent les garçons et les filles afin qu’ils puissent mieux articuler et défendre l’égalité des sexes et les intérêts spécifiques des hommes et des femmes.

Une vaste expertise

SWISSAID s’engage pour l’égalité entre hommes et femmes dans des groupes de travail nationaux et internationaux. En Suisse, nous participons par exemple activement au Gender Equality Network. Il s’agit d’un groupe d’experts coordonné par la DDC (Direction du développement et de la coopération). Les échanges au sein de ce groupe permettent une meilleure gestion des connaissances et ont un impact positif sur la qualité du travail dans les pays du Sud.

Chaque bureau de coordination de SWISSAID dans nos neuf pays partenaires dispose de son propre expert en genre. Ces personnes, spécialement formées à la thématique, soutiennent les partenaires sur place, veillent à la bonne mise en œuvre de toutes les activités et s’engagent dans des groupes de travail de la société civile ainsi qu’au sein de leur propre gouvernement.