Les semences face au changement climatique

Petites graines, grandes conséquences

Les semences sont au cœur de l’agroécologie et une réponse adaptée aux changements climatiques. Les habitants du Niger en prennent conscience petit à petit. Renforcer les connaissances des petits producteurs et productrices et encourager l’utilisation de semences traditionnelles locales sont les premiers pas vers une sécurité alimentaire à long terme.

En bref

Pays, région:
commune de Kiéché, région de Dossi, Niger
Durée:
Mars 2020 – décembre 2023 (projet terminé)
Bénéficiaires:
Env. 860 paysannes et paysans ainsi que leur famille
Budget total du projet:
383'979 CHF

But

Ce projet contribue à améliorer les moyens d’existence des populations de la commune de Kiéché en augmentant la production des familles de petits paysans. Cette amélioration passe par une adaptation aux effets du changement climatique avec l’utilisation de l’agroécologie comme principale stratégie. Les cultures sous pluie et les cultures maraîchères sont particulièrement utilisées, basées sur les résultats des recherches sur le terrain quant aux meilleures variétés et techniques de culture.

Ce projet est cofinancé par les contributions programmes de la DDC.

Pourtant peu connues, les semences paysannes sont essentielles pour l’être humain et l’environnement. Aux paysans, elles fournissent des cultures résistantes et adaptées au climat local. Aux habitants, elles offrent des aliments diversifiés, un système immunitaire renforcé et un paysage coloré. A la terre, elles apportent nutriments, durabilité et résistance.

Une solution locale et disponible

Au Niger, la commune de Kiéché vit principalement de l’agriculture. Comme tant d’autres régions, elle subit les affres du climat: pauvreté des sols, pluies abondantes, inondations suivies de sécheresse, ravageurs de culture à répétition. Ce qui met en péril bon nombre de cultures, et avec elles la sécurité alimentaire de milliers de familles de petits paysans.

Dans ce contexte, l’avantage des semences traditionnelles par rapport aux graines industrielles ne fait aucun doute. Plus résistantes au climat, moins demandeuses en eau, les semences locales sont la solution toute trouvée à un mal qui prend de plus en plus d’ampleur.

Si petites, si utiles

Les semences locales sont essentielles pour assurer la sécurité alimentaire des familles de petits paysans. Au Niger, les valoriser fait une différence considérable pour lutter contre la famine et la pauvreté.

Un seul objectif: l'indépendance

Valoriser ces semences locales paysannes est l’objectif principal de SWISSAID dans son travail avec les populations rurales. A travers lui, nous souhaitons assurer aux habitants une alimentation de base durable. Pour cela, quatre sites maraîchers ont été approvisionnés en semences et matériels aratoires. Les semences non hybrides sont mises à disposition des producteurs durant les deux premières années du projet. A terme, ces derniers doivent être capables de reproduire et conserver leurs semences pour les futurs semis. Ces pratiques agricoles sont accompagnées de renforcement des techniques agroécologiques et un apprentissage des stratégies d’adaptation au changement climatique.

En plus d’être autonome sur toute la chaîne de production, des semences à la vente, le projet permet aux familles un meilleur rendement. Le surplus peut ainsi être vendu au marché et permet de dégager un revenu pour les familles. Elles l’utilisent ensuite pour acquérir une chèvre ou des poules et commencer un élevage, cultiver un potager pour leur propre consommation ou encore investir dans l’éducation des futures générations.

Ou comment une petite graine participe à améliorer les conditions de vie de toute une population et brise le cercle vicieux de la faim.