Latrines et lavabos pour tous

Une eau qui coule de source

Dans les pays pauvres, les installations sanitaires sont rares et les conséquences dévastatrices. C’est pourquoi, les dons sont destinés à la construction de latrines et de systèmes d’approvisionnement en eau potable. Cela donne aux femmes et aux enfants davantage de temps et d’énergie pour travailler et apprendre, et permet d’améliorer la santé de tous.

En bref

Pays, région:
Niger, Soucoucoutane
Durée:
Mars 2017 - août 2020 (projet terminé)
Bénéficiaires:
12 villages estimés à 4974 personnes dont 2587 femmes
Budget total du projet:
425'532 CHF

But

Le projet a prévu d’améliorer l’accès à l’eau potable et aux conditions d’hygiène et d’assainissement des populations des villages et des écoles dans la commune rurale de Soucoucoutane. Cet accès se fera à travers des structures d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement.

Le projet renforce aussi les capacités des acteurs locaux (mairie, structures villageoises, enseignants) pour qu’ils assurent une gestion durable des réalisations du projet.

Ce projet est cofinancé par les contributions programmes de la DDC.

«Chaque jour, je suis en route de 8 heures à midi pour aller chercher de l’eau», raconte Zalia Lola, 36 ans, habitante d’Adoua Kessa. Dans la communauté villageoise de Soucoucoutane, dans le sud du Niger, près d’une femme sur deux est dans la même situation: seule la moitié de la population a accès à de l’eau potable sur une distance acceptable. Les femmes doivent marcher près d’une heure jusqu’au puits le plus proche et doivent ensuite faire la queue, parfois pendant près de cinq heures, les points d’eau étant fortement fréquentés et ne se remplissant que lentement.

Le mauvais approvisionnement en eau potable affecte également les enfants qui soutiennent souvent leur mère dans cette pénible tâche – au détriment de leur scolarité. Rachida Seydou, 14 ans, élève de 6ème à Doubalma explique: «Aller chercher de l’eau lors des grandes chaleurs est très fatigant. Lorsque je rentre à la maison, je suis tellement épuisée que je dois d’abord récupérer avant de commencer mes devoirs.»

Le manque de «petits coins» dans les écoles empêche les élèves de suivre les cours correctement, car ils doivent s’éloigner de l’école pour aller faire leur besoin et ne reviennent parfois pas.

Quand les écolières manquent l’école, faute de latrines

Le manque de «petits coins» dans les écoles empêche également les élèves de suivre les cours correctement: comme il n’y a pas de latrines, ils utilisent la nature environnante pour aller aux toilettes. Ils doivent s’éloigner de l’école et beaucoup ne reviennent pas en classe par la suite. Pour les jeunes filles, la situation est encore plus difficile: elles sont souvent harcelées et manquent plusieurs jours par mois lorsqu’elles ont leurs règles.

Il est évident qu’une mauvaise hygiène et une eau contaminée affectent la santé. Les maladies diarrhéiques sont très répandues, ce qui entraîne des coûts médicaux élevés. Le long et difficile parcours pour accéder à l’eau potable ainsi que le manque de latrines empêchent toute amélioration dans la communauté rurale de Soucoucoutane. Comme le dit Idrissa Moussa, chargé de programme SWISSAID au Niger: «Une population malade et sans espoir n’a aucune chance de se développer économiquement et socialement.»

Grâce au projet, trois écoles sont équipées de 5 blocs de latrines et quatre écoles sont désormais équipées de 15 points d’eau pour se laver les mains.

Une participation collective

C’est pourquoi, SWISSAID – en étroite collaboration avec la commune de Soucoucoutane – poursuit des objectifs primordiaux:

  • Les habitants construisent des latrines et les utilisent correctement
  • L’accès à l’eau potable dans les ménages et les écoles de 12 villages de près de 5000 habitants sera amélioré durablement.
  • Les bénévoles des villages gèrent l’infrastructure de l’eau et de l’assainissement de manière à ce que chacun puisse en profiter durablement.

Plus précisément, deux systèmes sont en cours de construction pour approvisionner plusieurs villages autour d’Adoua Kessa et d’Aggue à partir d’une même source. Trois écoles sont équipées de 5 blocs de latrines et quatre écoles sont désormais équipées de 15 points d’eau pour se laver les mains. Les latrines sont utilisées aussi bien par les filles que par les garçons. Les enseignants organisent des séances d’entretien des latrines avec les élèves.

Les dispositifs de lavage de mains sont amovibles, ce qui permet de les ranger dans les salles de classe lorsqu’elles ne sont plus utilisées; la nuit, le weekend, lors des congés.

Eau potable, source de développement

A Soucoucoutane, un habitant sur dix profite directement du projet. La qualité de vie est améliorée. En moyenne, le temps de corvée d’eau ne dépasse plus 30 minutes. Les enfants, surtout les jeunes filles, ont ainsi plus de temps et d’énergie pour apprendre et les femmes peuvent se consacrer au maraîchage.

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