Coronavirus

Double peine: quand l’aide d’urgence est le dernier espoir

L’Inde accumule les tristes records dans la lutte contre le coronavirus. Comme si ce n’était pas suffisant, le pays est régulièrement frappé par des catastrophes naturelles, dont la dernière est survenue à la fin du mois de mai. La plupart des habitants, se trouvant déjà dans des situations précaires, se battent désormais pour survivre. SWISSAID a rapidement réagi avec une aide d’urgence.

En bref

Pays, région:
Indien, Maharashtra, Odisha, Westbengalen, Tamilnadu, Karnataka
Durée:
Projet terminé
Bénéficiaires:
72’941 enfants, femmes et hommes
Budget total du projet:
309'447 CHF

But

Le projet d’aide d’urgence sensibilise les bénéficiaires aux mesures de protection efficaces contre le coronavirus et leur fournit des biens vitaux qu’ils ne peuvent plus se procurer en raison des restrictions dues au virus. Les familles dans le besoin reçoivent de la nourriture, des semences et des masques. Elles sont également sensibilisées aux mesures d’hygiène pour se protéger contre les infections.

Ce projet est cofinancé par les contributions programmes de la DDC.

Aperçu des projets

Un rat arpente les rues vides. L’agitation, les cris et les klaxons auparavant assourdissants ont laissé place à un silence inquiétant. Alors qu’au printemps un nouveau virus se répand dans le monde entier, la région d’Hingalganj, au Bengale occidental, en Inde, se retrouve frappée d’une double peine. Celle d’un pays à l’arrêt, où plus de 90 % des 465 millions de travailleurs sont employés dans le secteur informel. Et celle d’une région, au nord-est de l’Inde, détruite par le passage du cyclone Amphan, fin mai. On parle d’une des pires tempêtes de ces 20 dernières années.

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Catastrophe naturelle, crise économique, coronavirus : la vie est plus que jamais fragile en Inde, particulièrement pour les personnes âgées, les femmes seules, les personnes handicapées et les migrants.

L’aide d’urgence apportée par SWISSAID dans cette région où elle travaille depuis des décennies en étroite collaboration avec des organisations partenaires locales, a pour objectif d’éviter le pire à plus de 70’000 enfants, femmes et hommes. L’accent est mis sur la mise en place de mesures de protection contre le Covid-19 ainsi que le rétablissement de la sécurité alimentaire pour les plus démunis.

L'espoir survit à tout

«Pendant le confinement, nous n’avions pas de revenus. Et le cyclone a tout dévasté», rapporte Mallika Mistri, une jeune femme de Sandelerbil, une petite ville de l’Etat indien. En raison du couvre-feu qui a duré des semaines, les familles de petits paysans n’ont rien pu vendre au marché.

Alors que certains étaient affamés, d’autres voyaient leurs récoltes pourrir. Les travailleuses migrantes ont déserté les champs pour retourner dans leur village d’origine dès l’annonce de la crise. Pour beaucoup, l’aide d’urgence était leur dernier espoir. «Les semences que nous avons reçues nous ont été d’une grande aide. Nous avons survécu en mangeant et en vendant nos récoltes de légumes», raconte Mallika Mistri. En la voyant fouler son luxuriant jardin en sari rouge et jaune, on croirait presque à un retour à la normale. Le masque sur son visage nous rappelle pourtant que la crise n’est pas encore terminée. Heureusement, l’espoir survit à tout.

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