«En prévoyant des coupes dans la coopération internationale, le Conseil fédéral fait de la politique sans tenir compte du peuple», commente Andreas Missbach, directeur d’Alliance Sud, à propos des résultats de ce sondage représentatif. «La population l’a compris depuis longtemps: face aux conflits et aux crises qui secouent le monde entier, il faut investir nettement plus dans le développement. Il est temps que la Suisse tienne enfin la promesse renouvelée par le président de la Confédération et soit présente partout où elle peut contribuer à la paix», ajoute Missbach.

Selon le sondage de l’EPFZ, près de la moitié (47%) des Suisses, hommes et femmes, estiment que le niveau des dépenses de défense est approprié. Une majorité (65%) est toutefois d’avis que la Suisse devrait consolider son aide au développement. «Le Conseil fédéral et le Parlement seraient donc bien inspirés d’écouter la voix du peuple et de renforcer d’abord la solidarité et non l’armée», conclut Missbach.

Davantage d’information sur la pauvreté dans le monde

Des efforts plus soutenus sont également nécessaires en matière d’information sur les dépenses publiques de la Suisse pour la coopération au développement. Selon une enquête du Centre pour le développement et la coopération (NADEL) de l’EPF de Zurich, publiée mercredi, la plupart des sondés estiment que les dépenses sont deux fois plus élevées qu’elles ne le sont en réalité.

Lorsque ces personnes sont informées des dépenses réelles (inférieures), le soutien à la coopération internationale se renforce encore. L’inquiétude concernant la pauvreté dans le monde augmente aussi lorsque des informations actuelles sont mises à disposition. Il est donc également nécessaire d’agir au niveau des médias, l’une des sources d’information préférées de la population sur les grandes questions mondiales.

 

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Voir également : Le Conseil fédéral fait fi de la vox populi