La crise climatique n’épargne personne. Fonte des glaciers, étés caniculaires, pluies torrentielles, la Suisse est touchée de plein fouet. Au Sud, les phénomènes climatiques extrêmes affectent encore plus dangereusement les populations et SWISSAID le constate au quotidien. Les conditions climatiques instables mettent à mal le travail des familles paysannes et donc l’accès à l’alimentation pour des pans entiers de la population.

Face à l’augmentation de l’insécurité alimentaire et l’absence de perspectives, des personnes se voient contraintes de quitter leur foyer, leur exploitation agricole, leurs racines. Principales victimes du dérèglement climatique, elles n’y ont pourtant guère contribué. Rappelons ainsi que l’Afrique ne représente qu’environ 2 à 3 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre

Le rapport mondial sur le climat montre que les rendements agricoles diminuent avec le réchauffement climatique. Les sécheresses fréquentes et les conditions météorologiques toujours plus imprévisibles rendent plus difficile la production de nourriture saine et variée – chez nous, mais surtout au sein des familles paysannes des pays pauvres. L’alimentation fait pourtant partie de la solution, pour autant que nous nous nourrissions de manière plus écologique et respectueuse du climat. – Markus Allemann, directeur de SWISSAID

Deux mesures

Soumise à votation le 18 juin prochain, la loi climat est nécessaire afin de pouvoir réaliser ce que la Suisse a ratifié dans les Accords de Paris, notamment tout mettre œuvre afin de limiter le réchauffement climatique à +1,5° Celsius au niveau mondial, un seuil déjà élevé et dangereux. La loi formule les étapes à suivre pour diminuer la dépendance de la Suisse aux énergies fossiles et réduire ses émissions de gaz à effet de serre à zéro à l’horizon 2050.   

Les principaux secteurs concernés par le texte sont les bâtiments, les transports et l’industrie. La loi ne prévoit aucune taxe mais introduit deux instruments. D’une part, une enveloppe de 2 milliards de francs pour dix ans (200 millions par année) pour le remplacement des chauffages fonctionnant au mazout, au gaz ou à l’électricité. D’autre part, la promotion de technologies dites innovantes préservant l’environnement. A cette fin, 200 millions de francs sont prévus chaque année pendant six ans pour les entreprises industrielles et artisanales. 

Cette loi donne la possibilité à la Suisse de faire passer un message clair : oui à la sauvegarde de notre planète, oui à une contribution à la lutte contre la crise climatique, oui à la solidarité. 

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La crise climatique nous concerne toutes et tous. Elle menace nos conditions de vie. La loi climat fixe des objectifs climatiques clairs. Elle protège ce qui est compte. L’inaction ne fait qu’aggraver les dégâts entraînés par le changement climatique. Le contre-projet à l’initiative pour les glaciers met l’accent sur la promotion de l’innovation, le remplacement des chauffages et l’assainissement des bâtiments. Les entreprises en profite donc également. De plus, la loi climat met fin à notre dépendance aux énergies fossiles.
Le 18 juin, votons OUI !