Dans sa thèse* menée durant quatre ans à l’Université de Neuchâtel, Seign-goura Yorbana a démontré les agissements néfastes de certaines multinationales et leurs conséquences sur la population, l’environnement et la sécurité de son pays, le Tchad. Appauvrissement, atteintes à l’environnement, mal gouvernance sont toujours quasi présents là où les entreprises étrangères extraient des ressources naturelles. Ces pratiques perpétuent la «malédiction des ressources naturelles» des pays pauvres et permettent d’enrichir les pays riches. Ce cancer qui gangrène les pays fragiles pose ainsi la question de la responsabilité et de l’irresponsabilité globale des multinationales, ces mastodontes de la mondialisation.

Une thématique d'actualité

L’association SWISSAID Genève, forte d’une grande expérience de tables rondes sur des sujets sensibles, a décidé de capitaliser les résultats de la thèse et d’organiser un événement sur la question de la responsabilité des multinationales. Et de se questionner sur quel rôle pourrait jouer l’Initiative pour des multinationales responsables, en votation le 29 novembre prochain, dans de telles situations?

 

Intervenants:

  • Seign-Goura Yorbana, Chercheur, Université de Neuchâtel
  • Marc Ummel, représentant pour l’Initiative multinationales responsables et responsable du dossier matières premières chez SWISSAID
  • Delphine Djiraibé Kemneloum, Avocate au barreau du Tchad et responsable du Public Interest Law Center (PILC)

Modération:

Catherine Fiankan-Bokonga, correspondante au Nations-Unies et vice-Présidente du Club Suisse de la Presse

*Thèse: «L’industrie pétrolière et son management au Tchad: Politiques, discours et pratiques. Perspective d’analyse comparative de trois multinationales: Essochad (Consortium États-unien), Glencore (Suisse) et China National Petroleum Corporation International Chad (Chine)»