En ce mercredi de décembre, dans la grande salle du Bernerhof, il flotte dans l’air un mélange d’impatience et d’excitation ainsi qu’une pointe de nervosité. Une quarantaine d’enfants observent, parlent, rient et, surtout, attendent impatiemment l’arrivée du président de la Confédération, Ignazio Cassis. «Je suis toute tendue», glisse une enfant en tirant sur ses manches.

Âgé-e-s de 9 à 12 ans, ces élèves de St-Légier-La Chiésaz (VD) et Flüelen (UR) font partie des classes ayant participé à la vente d’insignes de SWISSAID et qui ont été choisies pour pouvoir rencontrer le président. Chacune lui a préparé un cadeau personnalisé. La classe vaudoise de Sabine Bays et Valériane Tinguely Pavera a porté son choix sur «Le Pays romand», chant populaire composé par Émile Jaques-Dalcroze qui a bercé l’enfance de nombreuses et nombreux Romand-e-s. Ignazio Cassis entre dans la pièce, l’audience est totalement silencieuse. Les petit-e-s Vaudois-e-s sont en rang sur la scène, une écolière tient sa flûte traversière et les voilà qui entonnent «C’est si simple d’aimer, de sourire à la vie». «Vous avez très bien chanté, j’ai apprécié cette chanson et c’est un honneur pour moi de vous accueillir ici», les félicite le président.

 

De leur côté, les élèves de la commune de Flüelen ont décidé de mettre Uri à l’honneur en réalisant un album regroupant des photos des 19 communes du canton ainsi que des enfants et de leur hobby.

Les élèves de la commune de Flüelen, dans le canton d’Uri, offrant au président un album regroupant des photos des 19 communes de leur canton ainsi que les élèves de la classe et leur hobby.

Questions-réponses

L’heure est maintenant venue de poser quelques questions à Ignazio Cassis qui y répond vaillamment. «Qu’aimez-vous le plus dans votre travail?», «La variété et les rencontres avec les gens me plaisent beaucoup», explique le Tessinois. «Quel est votre hobby?», «J’en ai plusieurs mais je n’ai malheureusement pas le temps de m’y consacrer. J’aime la musique, le sport et l’électronique». Autre question: «combien de langues parlez-vous?». Et voici le président qui glisse quelques phrases en allemand, français, italien et anglais avant de remercier chaleureusement les enfants: «Vous avez visiblement eu du succès en vendant des insignes. C’est une petite contribution, mais pour les personnes que vous avez aidées, c’est une grande aide. Votre engagement en faveur des plus pauvres de ce monde mérite le respect et la reconnaissance.»

Qu’aimez-vous le plus dans votre travail? Quel est votre hobby? Combien de langues parlez-vous?

Les enfants ont pu poser quelques questions au président Ignazio Cassis, qui s’est prêté avec joie à l’exercice, en alternant les réponses en français et allemand.

Plus tôt dans la journée, les enfants ont pu en apprendre davantage sur le système politique suisse en compagnie du coprésident de SWISSAID et conseiller national Fabian Molina. Elles et ils ont aussi eu droit aux remerciements du directeur de SWISSAID, Markus Allemann: «Votre solidarité avec les plus pauvres de ce monde me touche et nous motive à poursuivre notre engagement.»

Longue tradition

Cette rencontre, les élèves la doivent à leur participation couronnée de succès à la vente d’insignes de SWISSAID. Depuis 75 ans, la Fondation de coopération au développement propose à des enseignant-e-s aux quatre coins de la Suisse que leur classe vende de petits objets. Cette année, il s’agissait de boîtes en bois et de bougies dans des pots en terre cuite. Les fonds récoltés vont à des projets au Sud, mais les enfants peuvent conserver une petite partie de l’argent pour leur caisse de classe.

A l’issue de cette journée pas comme les autres, les visages dans enfants et des enseignant-e-s rayonnent. Pour Matéo, c’était «intéressant, amusant et pas stressant». Miyako était, elle, stressée mais a «trouvé que tout était cool. Particulièrement de rencontrer le président et de lui chanter une chanson».

Dans cet album, vous trouverez d’autres photos de la visite.

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