Plus de 4 millions de Soudanaises et Soudanais ont quitté leur pays depuis le début de la guerre en 2023. Pays voisin, le Tchad accueille aujourd’hui plus de 1,2 million de réfugié-e-s. La situation est particulièrement critique à une quarantaine de kilomètres de la frontière soudanaise dans la région de Farchana, à l’est du Tchad, où se trouvent plusieurs camps. « Epuisé-e-s, en mauvaise santé, traumatisé-e-s, les réfugié-e-s, en grande majorité des femmes et des enfants, y affluent en masse. Dans les villages à proximité, le climat est tendu. Le nombre d’habitant-e-s explose alors que les ressources y étaient déjà rares et difficiles d’accès aux communautés locales », déplore Olivier Ngardouel Mbaïnaïkou, responsable du bureau de coordination de SWISSAID au Tchad. Les coupes de l’USAID n’ont fait qu’aggraver cette situation dramatique. Les besoins humanitaires sont énormes, les autorités et organisations présentes sur place sont submergées.
Dans ce contexte, SWISSAID a décidé d’étendre son action au Tchad, pays partenaire depuis 1965. Son équipe locale a mis en place et gère un projet d’une valeur d’un million de francs suisses. Les différentes mesures qu’il comporte se déploieront jusqu’en juillet 2026, et visent à soutenir environ 10’000 familles, dont 80% sont des réfugié-e-s et 20% des habitant-e-s de la région.
Améliorer la sécurité alimentaire
Dans un premier temps, l’accent est mis sur le renforcement de la sécurité alimentaire par la distribution des denrées de base comme du maïs, du sorgho, du riz et de l’huile. Des produits de première nécessité, comme des nattes et des ustensiles de cuisine, sont aussi fournis aux personnes les plus vulnérables. En parallèle, SWISSAID tient à soutenir rapidement l’agriculture locale. Des familles paysannes recevront ainsi des semences nutritivement riches et adaptées aux conditions climatiques locales, ainsi que des engrais biologiques. Des outils agricoles leur seront également fournis et les paysan-ne-s pourront exploiter certaines terres mises à disposition par les autorités locales. Des formations à des méthodes agricoles durables seront entre outre dispensées.
Un autre volet du projet se consacre à l’amélioration de l’approvisionnement en eau potable et à la sensibilisation aux règles d’hygiène. Cinq points d’eau seront réhabilités, cinq autres seront construits et des produits d’hygiène seront distribués. Ces mesures, ainsi que des campagnes d’information, doivent permettre de diminuer le risque d’infection à des maladies comme le choléra.
Pacifier les relations
Un troisième pan du projet consiste en des ateliers de dialogues entre les différentes communautés, encadrés par des professionnel-le-s. La construction de centres communautaires et de jardins scolaires est prévue avec l’objectif de promouvoir la coopération entre les habitant-e-s et les réfugié-e-s et de pacifier leurs relations.
« Ce projet améliore dès aujourd’hui la vie de milliers de personnes », souligne Daniel Ott Fröhlicher, responsable en Suisse du programme de SWISSAID au Tchad. « Dans une vision à plus long terme, il soutient également l’agriculture locale, qui est essentielle pour garantir l’accès à l’alimentation, et contribue à promouvoir une coexistence pacifique entre les communautés ».
Plus d’informations sur le projet d’aide d’urgence au Tchad ici.
Personnes de contact :
- Olivier Ngardouel Mbaïnaïkou, responsable du bureau de coordination de SWISSAID au Tchad. Email : o.mbainaikou@swissaidtchad.org. Tél. : +235 66 28 54 37
- Emmanuel Yaldé, coordonnateur Nexus et Humanitaire au bureau de coordination de SWISSAID au Tchad. Email : e.yalde@swissaidtchad.org Tél. : +235 66 46 65 24
- Daniel Ott Fröhlicher, responsable du programme Tchad en Suisse et du programme Nexus. Email : d.ott@swissaid.ch. Tél. : +41 31 350 53 38
- Delphine Neyaga, responsable médias pour la Suisse romande. Email : media@swissaid.ch. Tél. : +41 76 582 76 66